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𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐏𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟏𝟒𝟖

"Raz de marée ... ras le bol ... tsunami émotionnel au-delà des rivages cinématographiques ... s'échouer sur une plage d'ossements ... faire un film est indissociable de nos ressentis les plus intimes ... le moral ... lui toujours et encore ... devient l'élément fondamental de la perception d'un travail aussi technique soit-il ... quand ça ne va pas, rien ne va ... c'est comme ça ... c'est global ... il faut se sentir bien pour être dans une efficacité la plus "objective" possible ... alors que toute notre vie nous sommes confrontés à des subjectivités ... elles nous constituent aux autres donc à nous-mêmes vis à vis d'eux, et c'est alors que nous choisissons ceux et celles dont la subjectivité nous convient le mieux ... ces relations créatives ... un film revient au même ... c'est l'expression d'une subjectivité dans laquelle quelques-unes et quelques-uns se retrouveront en écho à cette créativité ... nous pourrons alors partager, conscients que l'autre détient un secret, le secret de ce que nous sommes (pour lui bien évidemment) ... ne jamais se surévaluer ni se sous-estimer ... s'établir dans un équilibre qui, au niveau d'une expression artistique, rejoindra celui d'une communauté d'idées, d'amour et d'émotions permettant toujours de progresser vers l'exigence indispensable à la compréhension de nos attentes et de nos besoins ... et de celles et ceux que la vie met sur notre chemin ... EJECT est un chemin, chaotique, escarpé, dont je me dois d'accepter les embûches pour qu'il en résulte des moments d'émotion qui se prolongeront ad vitam aeternam ... et que je partagerai avec cette indispensable sensation d'aimer et de me sentir aimé ... sinon, là-bas au loin, il y aura l'océan et ses naufrages."

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𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐩𝐨𝐬𝐭𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟏𝟒𝟔

"35 mn ... penser au cinéma muet puis à l'arrivée du sonore où l'ingénieur du son est devenu le dictateur du tournage ... la poésie me revient en plein visage ... un enseignement sur soi, les autres, l'existence ... revenir à la douceur des mots à soi et aux autres, l'antithèse même de ce film ... le cinéma c'est ma vie mais c'est pas la vie ... pas sa représentation réelle ... c'est une transposition romantique qui s'écorche, se déchire sur les ombres barbelées de nos fils intérieurs ... rechercher l'intérêt d'une relation image-son ... et du corps aussi malmené soit-il ... il y a toujours manière à faire mieux avec nos hésitations ... jusqu'à l'équilibre final d'un coup de pinceau sur la toile d'un tableau en devenir ... caresse d'une brise miroir à dénoncer le narcissisme ... se regarder c'est ne plus voir les autres ... alors que regarder un film c'est, quand il est bien fait, ne plus voir que les autres à travers la mise en abîme d'une certaine perception de soi ... passer des messages ... passer un message ... avec l'espoir qu'il sera saisi, attrapé, revendiqué ne serait-ce que par une seule personne ... c'est l'acquis du renoncement à l'erreur de ne pas savoir partager ce qu'il faut, humblement et avec gratitude, au moment où il faut."

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𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐏𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟏𝟒𝟒

"Le travail sur le son est une traitrise ... l'oreille s'habitue à ce qu'elle entend jusqu'à perturber l'appréciation de vos traitements sonores ... des pauses s'impo(au)sent ... éviter le délabrement intérieur et mental ... c'est une sollicitation désastreuse et jouissive à la fois ... le recul est nécessaire ... nous le savons, et dans tous les domaines de nos vies ... un bruit constant ne se remarque bien souvent qu'au moment où il s'arrête ... et il arrive qu'il puisse alors nous manquer ... tout est question de compromis et de modestie de soi vis à vis de bien des sollicitations extérieures ... le travail audio est un autre type de sculpture que celui de l'image ... elle démontre, s'il fallait encore le démontrer, que le cinéma est un monde d'illusion ... j'en ai parlé, je n'y reviendrai donc pas ... la phase actuelle consiste à rendre bien intelligible les dialogues, faute de moyens pour s'offrir une post-synchro ... ce qui permet tout de même de délivrer la vérité de la tonalité demandée au moment de la prise ... et le film prend alors une autre dimension, la sienne propre, d'une histoire qui sait se raconter avec des images et des sons ... Victor Hugo a écrit : "Le fond c'est la forme qui remonte à la surface" ... au cinéma, dissocier la forme du fond revient à regarder non pas un film, mais son scénario ... alors autant l'imprimer et le vendre en librairie ... je radote, tant pis, mais le scénario n'est que le prétexte du film...

Ce matin j'ai reçu le témoignage d'une femme qui a acheté mon livre "Réaliser son film de A à Z". Elle ambitionne désormais de tourner ses propres projets ... EJECT, je l'espère de tout cœur, inspirera l'ambitieuse volonté de créer des films sans jamais, je dis bien jamais, être complaisant avec soi-même. Nous sommes, au fond de nous, une zone de confort ... la création, l'art, est le défi permanent que nous avons le devoir de relever de sortir de la zone en question."

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𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟏𝟒𝟐

"Un tunnel ... il fait noir ou c'est mes yeux ? Retour enfin au film quand on peut fermer le regard ... après être revenu de tellement loin, laisser la vie cinématographique au son qui la compose depuis "Le chanteur de jazz" d'Alan Crosland ... toujours des ponts qui traversent les histoires du cinéma ... appréhender EJECT dans sa narration audio ... tellement variée ... les dialogues, les monologues, les musiques, le sound design et les SFX ... ces atmosphères (Hôtel du Nord ?) à recréer dans leurs nuances et redevenir un peu, rien qu'un peu, ce magicien qui, de tour de passe-passe en tour de passe-passe, crée la grande illusion (décidemment) du cinéma. Le faux, le vrai ... qui me fait penser à l'adverbe "vraiment" comme un oxymore qui contient tout et son contraire : VRAI - MENT ... mais en provoquant un certain niveau de vérité émotionnelle au fond de chaque spectateur et chaque spectatrice ... EJECT n'est qu'une simple proposition de film de la part d'un simple artisan qui met un petit savoir-faire au service d'un objet cinématographique ... la gratitude exprimée à un art qui lui a tellement donné ... ça s'appelle la reconnaissance ... bien des humains devraient semer cette graine plutôt que celle de l'inquiétude et du mépris (eh oui ... décidemment) mais encore faudrait-il qu'ils/elles comprennent ceci : "je remarquais que plus on est envahi par le doute, plus on s'attache à une fausse lucidité d'esprit, avec l'espoir d'éclaircir par le raisonnement ce que le sentiment a rendu trouble et obscur" ... EJECT, s'il est bien fait, s'attachera à cette fausse lucidité mais sans raisonnement ni sentiment autre que celui du trouble qu'il saura réveiller au fond de chacun et chacune d'entre nous."

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