EJECT LE FILM
journal d'une postroduction
𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐏𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟒𝟎
"𝑅𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑠𝑢𝑟 𝑚𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒. 𝑃𝑎𝑟𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑙𝑒 𝑓𝑖𝑙𝑚 𝑎𝑐𝑐𝑎𝑝𝑎𝑟𝑒 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠. 𝐸𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒. 𝑀𝑜𝑢𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑖𝑛𝑡𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟. 𝐿𝑒 𝑠𝑖𝑒𝑛. 𝑃𝑢𝑖𝑠 𝑙𝑒 𝑚𝑖𝑒𝑛. 𝐸𝑡 𝑎̀ 𝑢𝑛 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑇, 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑛𝑡. 𝐷𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑖-𝑇 ... 𝑠𝑜𝑖-𝑚𝑒̂𝑚𝑒, 𝑗𝑢𝑥𝑡𝑎𝑝𝑜𝑠𝑒́ 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑒́𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒𝑠. 𝐸𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑠'𝑒𝑛𝑐ℎ𝑎𝑖̂𝑛𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑛𝑎𝑟𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑖 𝑎 𝑝𝑟𝑖𝑠 𝑠𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑒. 𝐿𝑒 𝑠𝑐𝑒́𝑛𝑎𝑟𝑖𝑜 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑣𝑎𝑔𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑑'𝑢𝑛 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 ... 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑑'𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 ... 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑑𝑒 𝑙'𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒, 𝑑𝑢 𝑠𝑡𝑜𝑟𝑦𝑏𝑜𝑎𝑟𝑑, 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑑𝑢 𝑡𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑔𝑒 ... 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑢𝑛 𝑟𝑒́𝑎𝑚𝑒́𝑛𝑎𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠'𝑜𝑝𝑒̀𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑚𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑠𝑢. 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑔𝑒𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑥𝑒́𝑐𝑢𝑡𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑡𝑎̂𝑐ℎ𝑒 𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒́𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑜𝑖𝑥 𝑒𝑥𝑡𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑒 ... 𝑗'𝑖𝑔𝑛𝑜𝑟𝑒 𝑑'𝑜𝑢̀ 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 ... 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑖𝑒́𝑔𝑒́𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑖𝑛𝑔𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑎𝑙𝑖𝑡𝑒́𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑜𝑖𝑥 𝑜𝑓𝑓 𝑒𝑡 ℎ𝑜𝑟𝑠-𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 ... 𝐿'𝑜𝑒𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑀𝑎𝑟𝑖𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑒𝑛 𝑞𝑢𝑒𝑠𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑖𝑒, 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑎̀ 𝑟𝑒𝑑𝑒́𝑓𝑖𝑛𝑖𝑟 𝑒𝑛 𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑖𝑒 𝑜𝑓𝑓 𝑜𝑢 ℎ𝑜𝑟𝑠-𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 ... 𝑒𝑛 𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑖𝑣𝑎𝑐𝑖-𝑇."
𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟑𝟔
"Le cinéma est un voyage et le voyage c'est le cinéma. Un cinéaste voyage toujours dans des lieux où il a vu des films. On regarde un film avant de partir ... on regarde un film sur place ... on regarde un film au retour ... puis, un jour, on filme à son tour."
𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐌𝐨𝐧𝐭𝐚𝐠𝐞 - 𝐄𝐭𝐚𝐥𝐨𝐧𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐉 +𝟑𝟑
L'histoire n'est pas le sujet du film ...voilà ce que je tente de développer dans chacun de mes films afin d'aborder le sujet en question de manière transversale et non pas frontale ... les suggestions en images flashs cèdent la place à des séquences plus longues pour amener une compréhension progressive de ce film où deux époques sont traitées en montage parallèle ... montage que l'on saisira quand ces deux époques se rejoindront de manière logique ... il ne s'agit ni d'un film de science-fiction, ni d'un film fantastique ... comme Hans Lucas en son temps (les cinéphiles sauront de qui je parle) et son important article des cahiers du cinéma, le montage est vraiment mon beau souci cinématographique.
𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐏𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝟒𝟐'𝟒𝟎"𝟏𝟖𝐢 ...
Image extraite de la post-prod en cours ... cette réflexion en détention provisoire ... les mains accorchées aux barreaux de ma cellule individuelle ... c'est une image tout en soi qui surgit là où on ne l'attend pas ... elle n'est pas dans le scénario ... elle ne devrait pas être dans le montage ... et pourtant une voix est venue murmurer un souffle de vent ... un souffle de vie qui s'en va ... c'est toute une interrogation sur le cinéma qui dégringole sur vous dans un vacarme épouvantable ... et il en faut, de l'épouvante, pour sentir enfin que le film vous échappe ... que le film vous écharpe ... qu'il détient une vérité ... la vérité d'un film qui n'est pas tout à fait le vôtre ... pas tout à fait le mien ... la vérité d'un film entre agonie et résurrection ... une histoire d'amour sens dessus-dessous mais à l'envers ...