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journal d'une postroduction

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EJECT - PostProduction J+218

"Chaque étape accomplie est un enrichissement personnel ... aujourd'hui, les VFX d'EJECT sont terminés. Il me faut maintenant les vérifier en salle pour les valider définitivement. Ce travail a demandé 10 jours de plus que prévu ... ainsi va la vie des films hyper indépendants ... cette "sauvagerie" budgétaire et temporelle qui les caractérise ... l'enseignement suprême est de ne jamais rien abandonner à la facilité, au contentement intime si facile à autoproclamer évitant ainsi la confrontation de son travail avec soi-même et celui des autres ... il n'y a rien de pire que l'autosatisfaction, cette sclérose intellectuelle et cette suffisance affirmée ... Ma méthode ? Aller jusqu'à un résultat que, justement, l'appréciation de moi-même me donne cette impression de ne pas avoir été capable de l'obtenir ... c'est quand ce résultat m'échappe que je sais que le travail est accompli dans les limites, évidemment, de mes moyens techniques ... Me reviennent les mots de Rainer Maria Rilke dans "Lettres à un jeune poète" : "qu'une chose soit difficile doit être une raison de plus de nous y tenir" ... voilà notre mission lorsqu'elle ne dépend pas du bon vouloir de tierces personnes ... Je vais revoir le film en intégralité, prendre des notes pour, cette fois, les SFX et le sound design ... et alors, enfin, je pourrai passer au mixage 5.1 à l'issue duquel je disposerai d'une version de ce long métrage pour les festivals et les salles de cinéma ... enfin "

Tiburce Leréal - réflexion sur la postproduction du film EJECT.

sur l'image Florence Perrier (extrait du film EJECT actuellement en postproduction).

© TFA - Tiburce 2024 - tous droits réservés

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𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟐𝟎𝟕

"Vivre dans un sens giratoire sans sortie ... une éternité passe entre la vie et moi ... un rempart ... muraille d'images et de sons ... l'existence tout en trucage .. tiens, dans "trucage" il y a "cage" et "truc" .. truc ? Oui le cinéma est une représentation truquée d'une vie enfermée dans la cage de sa durée ... une boucle infinie ... des allers-retours ... EJECT est rempli de flashback et de prolepses ... à l'image de nos souvenirs anticipés qui cherchent à inventer un avenir meilleur ... "et si les choses s'étaient passées comme ça et non comme ça ?" ... on en garderait des sourires et des jouissances .... cette projection du passé ... de ces moments fabuleux étrangleurs de l'hypocrisie et de la peur du nouveau ... on pouvait s'asseoir sur le fauteuil d'une salle de cinéma pour contempler notre histoire sans queue ni tête, sans commencement et sans fin ... belle promesse d'une réussite cinématographique ... dois-je désormais limiter mes émotions à mes fictions ... déjà au fond du cœur le prochain film ... c'est quoi cette drogue ?!!!!!!!! mais, shoot en anglais signifie "tourner" !!!! ... parce que je frissonne de voir poindre le bout du tunnel d'EJECT ... petit à petit ... ce point blanc au loin qui grossit de jour en jour ... le faisceau lumineux de la lampe d'un projecteur ... quotidiennement je ne dois compter que sur mon abnégation, mon manque de complaisance, ma détermination sans faille à délivrer le meilleur film qui soit ... finalement, heureusement que je suis là ... je me demande ce que je deviendrais sans moi"

Tiburce Leréal - Réflexion sur EJECT 3e long métrage en postproduction ...

sur l'images Laura Couturier

© TFA- Tiburce 2024 - Tous droits réservés

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EJECT - Postproduction J+200

"Nombre symbolique ... et les jours, les semaines, les mois ... ces enchaînements techniques, artistiques, émotionnels ... ce voyage ... je repense alors à ce que Truffaut dit à Alphonse (Jean-Pierre Léaud) dans La Nuit Américaine : "Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, il n'y a pas de temps mort. Les films avancent comme des trains, tu comprends ? Comme des trains dans la nuit." - ce film vu si jeune qui m'a donné envie d'être le personnage de Ferrand (Truffaut jouant son propre rôle) pas dans un film mais dans la vie ... cela a demandé du temps et, bien d'autres vies plus tard, deux longs métrages et ce film en cours de finalisation, tenir 3 fois la promesse faite à cet enfant que je fus ... j'appréhende le cinéma comme la mise en scène de dogmes dans des symboles ... art d'images et de sons avant tout ... suggérer et laisser interpréter ... se faire sa propre histoire ... un respect lancé à l'intelligence de ceux et celles qui regardent un film ... il n'y a ni bien ni mal mais uniquement des situations où s'affronte la peur d'hommes et de femmes sur laquelle un long métrage doit amener à réfléchir sur une vérité qui n'est ni celle de son réalisateur ni celle de son scénario mais celle du public en fonction de sa culture, de son éducation, de son vécu et de sa sensibilité ... une réflexion personnelle, intime ... un acte d'amour avec ses rencontres et ses ruptures ... tout ça sur le grand écran d'une salle obscure."

Tiburce - Réflexion sur EJECT - 3e long métrage en postproduction

sur l'image : Etiève Léna

© TFA - Tiburce 2024 - Tous droits réservés

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