top of page

journal d'une postroduction

020724_postprodsstitres.jpg

𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐩𝐨𝐬𝐭𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟐𝟒𝟑

"J'avais dit ... déjà 2 jours ... le DCP de contrôle est prêt ... la durée du film est de 1h48mn ... actuellement pose des sous-titres anglais que mon ami américain Alan Hoffman m'a considérablement aidé à élaborer au plus juste ... une fois la version internationale prête, le film tentera quelques festivals ... et parallèlement je prépare des projets d'affiche que je soumettrai au jugement de mon équipe, mécènes, actrices et acteurs afin de choisir celle qui semble la mieux adaptée au propos d'EJECT... (un film peut, d'ailleurs, avoir plusieurs affiches différentes). Vous savez, ou pas que, dans un film sans moyen (sauvage), une angoisse en chasse une autre ... finalement l'émotion qui vous submerge lorsque vous prenez conscience que le film peut aller en salle est de courte durée car, justement, il faut préparer le film à cette sortie ... et cette nouvelle angoisse est celle de la bande-annonce ... EJECT est dense, complexe, oscillant entre drame et film de genre ... une sorte de film de genre dramatique à dimension sociétale ... à la fin surprenante ... le tour de force de maintenir le public en haleine sans jamais perdre le fond du film résistera-t-il à la forme ? Dans mes films, je ne peux m'empêcher d'interroger le cinéma, de me questionner sur sa structure narrative, le montage ... c'est dans mon ADN ... une seconde nature ... impossible de me contenter de photographier acteurs et actrices, impossible de me contenter de monter les plans les uns après les autres dans une linéarité qui ne surprend plus personne ... cependant, il ne faut pas structurer un film de manière originale pour faire original ... c'est l'échec assuré ... le scénario d'EJECT impose la structure du film, impose le montage parallèle, impose les flashforwards, force le spectateur/spectatrice à un effort, à un décryptage le transformant en spectacteur/spectactrice, témoin d'une histoire qui se déroule sous ses yeux et dans ses oreilles ... il va falloir condenser tous ces paramètres dans une bande annonce efficace qui n'en dit ni trop ni trop peu ... c'est le prochain défi à relever ... et vite."

Tiburce Leréal réflexion sur la postproduction du film EJECT.

Sur l'image Etiève Léna ©TFA-Tiburce 2024 - tous droits réservés

290624_postprod.jpg

𝐄𝐉𝐄𝐂𝐓 - 𝐩𝐨𝐬𝐭𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟐𝟒𝟏

"Voilà ... c'est fini ... le film est terminé dans la structure de son montage et de son mixage ... il me reste simplement à tester l'ensemble en salle de cinéma la semaine prochaine ... il n'en résultera que quelques potentielles améliorations de détail ... lorsque je suis arrivé à la fin du visionnage, chez moi, il y a quelques minutes pour le contrôle du mixage 5.1, une immense émotion m'a envahie et je me suis mis à pleurer, me disant : "Voilà ... c'est fini" ... EJECT c'est 3 ans de ma vie (et bien plus si on remonte à la genèse du projet) entre l'écriture, la préparation, le tournage et ces 10 mois de postproduction ... des angoisses et des découragements, puis des satisfactions, et encore des doutes et des peurs ... c'est à force de questionnements qu'on finit par terminer un film ... j'ignore comment il sera reçu, mais EJECT a été fait avec toute la sincérité et l'abnégation qui me caractérisent, toute la foi que j'ai en un cinéma différent des standards au service de la diversité des films ... comme le dit le personnage tenu par Laura Couturier (Isabelle) : "vous savez ici c'est un peu comme marcher avec un caillou dans sa chaussure", et bien cette claudication permet aussi, au cinéma, d'avancer en montrant sa différence ... je n'ai pas de mots pour exprimer ma reconnaissance à toutes celles et ceux qui ont aidé ce film à exister Alain Ter Sakarian, Jean-Claude Sercer, Roger Meunier - les contributrices et contributeur Ulule pour la partie production ...

Sur le tournage, l'équipe réduite mais Ô combien dévouée ... Etienne Baduel (directeur de la photo), Marie Perrat Monchaux (Scripte - et Betty Druart pour la préparation), Seb Mystère (assistant réalisateur), Alain Ter Sakarian, Elodie Patu, Eva Hapdey pour la prise de son direct ... Chantal Maari pour le clap et Véronique Coulanges (assistante de production), Agnès Meunier pour l'intendance ...

Pour les personnes qui ont aidé au tournage des intérieurs Olivier Lebeau, Béatrice Bignon, Agnès Patu, Marie Perrat Monchaux, le Cinéma Apollo (et toute son équipe, Alain Bouly, Manu, Sèb, JC ...) ... L'Espace Saint-Jean et la piscine Municipale de Melun - Mesdames Annette Gelinet, Audrey Hacquard, Viviane Orobal et Monsieur Youri Soyer ... et Rosa Raigneau pour l'organisation des rencontres avec les actrices et acteurs pressentis ... la Librairie Vaux Livres de Vaux le Pénil.

Mes actrices et acteurs Florence Perrier, Laura Couturier, Etiève Léna, Ségolène Point, Daniel Charlier, Elodie Patu, Betty Ostorero, Olivia Pace, Fanny Féret, Vincent Combe, Isabelle Combe, Camille Trecco et Alicia Ona ...

Voilà c'est fini ... fini pour la partie postproduction ... le film va entamer une nouvelle vie maintenant qu'il est né ... les festivals dans un premier temps puis des salles de cinéma ...

Merci Merci Merci - "

190624_PostProdSon.jpg

𝐄𝐣𝐞𝐜𝐭 - 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐏𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐉+𝟐𝟑𝟏

"Les dialogues, les ambiances et les bruitages sont posés ... habillage sonore du film ... alors aujourd'hui a commencé la masterisation et la mise en place des musiques ... phase à l'issue de laquelle le mixage sera réalisé en environnement 5.1 ... et il sera alors temps de tester la totalité du film en salle ... après toutes ces réflexions, un vide s'installe progressivement ... une impression d'avoir tout exprimé ou presque ... à force de parler, les "angoisses" s'estompent, un retour vers un soi-même plus apaisé ... impossible d'en vouloir au passé d'avant ce film va-et-vient qui permet de progresser, de se découvrir un peu plus, de sortir d'un sens unique, de grandir en même temps que le long métrage révèle son âme ... exorcisme d'une possession ... tout corps à la renverse, et l'esprit contorsionniste ... on finit funambule en équilibre sur un fil(m) ... même plus la peur du vide d'un vertigineux doute dont les doigts activent la musique d'un savoir-faire au-delà des techniques acquises, plus ou moins maîtrisées pour en dépasser les contraintes ... elle est là l'invention sans cesse renouvelée de ne pas comprendre ... ne plus savoir où se situe le film et pourtant s'y sentir poings et mains liés ... est-il une belle promesse ou la promesse d'une beauté ? ... un doux soupçon apaisement anxieux, oxymore mélangé à d'anciennes outrageantes métamorphoses où l'instinct l'emporte sur la volonté ... comme le dit François (Etiève Léna) dans le film : "𝑈𝑛 𝑓𝑖𝑙𝑚 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑎𝑛𝑖𝑒̀𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑥 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑖𝑚𝑒" ... oui, j'ai écrit les dialogues ... et si je ne suis pas toujours d'accord avec ce que disent mes personnages, cette affirmation est celle de quelqu'un qui ne sait pas l'exprimer autrement que par le biais de cette Lumière là qui se projette sur le grand écran d'une salle obscure."

Tiburce Leréal réflexion sur la postproduction du film EJECT - le film

bottom of page